En tentant de répondre à Pape Diouf, la Confédération Africaine de Football (CAF) et Constant Omari, son 2ème vice-président, n’ont pas convaincu. La question que soulève l’ancien Président de l’OM reste entière. Pourquoi l’Etat du Sénégal attribue-t-il une enveloppe de 500 millions FCFA à une organisation aussi riche que la CAF pour l’organisation des Caf Award ?
« L’argent généré par l’organisation des Caf Awards ne fait pas vivre l’instance faîtière du football africain », a essayé de répondre Constant Omari lors de la conférence de presse organisée sur l’île Gorée, entrant dans le cadre de ce grand rendez-vous du football africain. Justement cela conforte même Pape Diouf, qui avance que cet argent ne va servir en réalité qu’à financer des dépenses de prestige. Per diem, hôtels de luxe et autres… Pour Pape Diouf, cette somme conséquente aurait du être utilisée afin de réfectionner les stades, mieux soutenir l’école et la santé publique.
Toujours au cours de la même conférence, Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de football (FSF), a soutenu de son côté que » La contribution du Sénégal n’est rien par rapport au budget global ». Pathétique, ils le sont ces dirigeants du football. Ce n’est rien ? Va le dire aux femmes qui accouchent dans des conditions déplorables en campagne. Va le dire aux enfants qui étudient encore dans des abris provisoires. Allant plus loin dans sa bêtise, Senghor soutient que « l’évènement crée des opportunités pour notre pays ». Quelles opportunités ? En marge de la Caf Awards, les dirigeants du football ont organisé un match de légendes. Du beau monde : Samuel. Eto’o Fils (Cameroun), Didier Drogba (Côte d’Ivoire), Mark Fish (Afrique du Sud), Aboubacar Titi Camara (Guinée) et Noureddine Naybet (Maroc), ont fait face à la légendaire équipe sénégalaise de 2002, composée de Henri Camara, El Hadj Ousseynou Diouf, Khalidou Fadiga, Habib Beye ou encore Tony Silva. Un match qui en principe doit remplir tous les stades africains. A l’arrivée : un flop. Il restait de grosses poches. Oui, même 40 000 spectateurs est un échec, d’autant plus que l’entrée au stade était gratuite. Même pas capable de communiquer et de s’organiser pour que Senghor soit plein comme un œuf… Et il parle d’opportunités.
Au vu de ce qu’il se passe, Eto’o et Dioufy ont raison de demander un gros changement dans la façon dont le football africain est géré.
Crédits: liberation
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