Du laboratoire AGIT ART : Extrait de conversation de Joe Ouakam avec Abdou Boury -11 NOVEMBRE 2005
”Regard sur le rôle d’un intellectuel dans la cité ! »
Nous avions rencontré SIDY Lamine Niasse il y a plus de vingt ans au laboratoire Agit Art, dans le cadre du tournage d’un film de Joe Gaye Ramaka : ‘ NIT N’DOX’.
Ce film, qui posait déjà la question d’un dialogue de fond inter-religieux, avait permis de déceler chez ce jeune marabout des talents d’acteur et une rare franchise dans le propos.
Aujourd’hui, tous les vendredis, nous retrouvons chez le journaliste, dans le cadre de son émission « DINE AK DIAMONO » , ce que feu Mame Less Dia, un des précurseurs de la presse indépendante africaine, appelait « la modestie du vrai courage intellectuel et militant ».
Nous devons saluer, compte tenu du contexte politico-religieux sur lequel nous ne nous étendrons point, sa trajectoire et ses bonnes œuvres, en ces jours de crise politique et de conscience.
Nous pouvons témoigner sur l’honneur et dire haut et très fort que SIDY est un grand journaliste courageux, qui a une aptitude extraordinaire à entendre le langage des hommes de son pays et à nourrir son émission.
Qu’on l’écoute bien et l’on s’apercevra que SIDY est un intellectuel politiquement engagé pour le bien d’une cause : celle de l’ISLAM.
Un fin Communicateur connaissant le langage contemporain des technologies, des bureaux, des chantiers, des hommes politiques, des entreprises, des gestionnaires, mais surtout des citoyens de tout bord.
Dans « DINE AK DIAMONO », il arrive à éprouver, à travers les inflexions du langage (je pense à Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoub), les émotions, les sensations et les nuances les plus ténues de l’âme ; c’est tout un art, tout un courage. Il informe, il témoigne, il sait enseigner ce goût infini de la vérité ; la retenue du temps.
Hélas, la prolifération des publications, un peu avant et à l’avènement de l’alternance, était tellement euphorique qu’elle a quelque peu masqué les circonstances politiques dans lesquelles des intellectuels de son niveau ont eu à mener la lutte pour les libertés d’expression, allant même jusqu’au sacrifice suprême.
Aujourd’hui, on fait tellement dans le sensationnel et les attaques personnelles, en abusant délibérément des nouvelles technologies de l’information et de la communication, que le monstre profitant de cette situation cherche à réduire à néant un combat de longue haleine.
Le souci de vendre prime sur tout (sur toutes les autres vérités mais surtout sur la fonction fondamentale de la presse dans un pays comme le nôtre), a conduit à des pratiques où l’œuvre perd sa mémoire.
LA PIPE ET LA PLUME
ACTE 1
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