Le Sénégal face à ses anciens maîtres : le feu sous la cendre

Depuis quelques semaines, un parfum de revanche flotte dans l’air. Ce n’est pas celui des marchés, ni des agences de notation — mais celui des anciens maîtres du système, ceux qui ont bâti leur fortune dans les zones grises de l’État, et qui, aujourd’hui, prient pour que les nouveaux dirigeants échouent. Ils parlent d’“expérience”, de “réalisme”, de “compétence”.

En vérité, ils parlent de leur perte imminente.Car depuis qu’un pouvoir venu d’ailleurs — hors des cénacles, hors des loges, hors des clubs — s’est installé, tout leur monde chancelle.

Le mot “expérience” est devenu leur bouclier. Ils le brandissent comme une médaille, oubliant que cette médaille a été forgée dans le silence des compromissions.

L’expérience, pour eux, c’est la connaissance intime des failles du système : comment détourner sans trace, comment retarder un contrôle, comment promettre sans livrer. Ils se disent “aguerris”. Oui — aguerris à l’impunité.

Et quand le pays, à bout de souffle, décide de remettre un peu d’ordre, ils crient à l’amateurisme.

Comme un vieil acteur qui siffle le jeune premier, non parce qu’il joue mal, mais parce qu’il ose occuper la scène.On les entend partout. Ils prophétisent l’échec, prédisent la chute, se frottent les mains à la moindre rumeur.

Leur logique est simple : si le nouveau Sénégal réussit, leur passé devient indéfendable.Alors ils sabotent le futur pour sauver leur biographie. Mais le pays, lui, a changé de respiration.

La jeunesse a compris qu’elle n’a rien à attendre des vétérans de la décadence.Elle ne réclame plus des héros, seulement des gens sincères.

Ceux qui dirigent aujourd’hui ne sont pas parfaits.Ils apprendront. Ils trébucheront. Mais au moins, ils n’appartiennent à personne. Ils ne tirent pas leurs ordres d’un carnet d’adresses.

Et c’est précisément cela qui terrifie les anciens : un pouvoir sans courtiers, sans intercesseurs, sans passe-droits.Un pouvoir qui regarde le peuple au lieu de consulter les lobbies.

Oui, la route est rude. Mais mieux vaut un pays en apprentissage qu’un pays sous tutelle. Mieux vaut l’inexpérience sincère que l’expérience du pillage.

Mieux vaut les mains encore tâtonnantes que les mains pleines de cicatrices mal lavées.

Ce n’est pas une génération contre une autre. C’est le réel contre la rente. La vérité contre le récit. L’avenir contre le souvenir.

Le Sénégal n’est pas en chute, il est en nnettoyage.Ceux qui espèrent son échec ne sont pas des adversaires politiques : ce sont des actionnaires du désordre. Ils ne défendent pas le pays — ils défendent leur privilège de l’avoir abîmé.

L’histoire, pourtant, avance.Et dans cette lumière nouvelle, la question n’est plus : qui sait gouverner ? Mais : qui saura ne pas trahir ?

« L’expérience n’a jamais sauvé un pays. Ce sont toujours les mains neuves qui réparent les plaies anciennes. »

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Un artiste engagé qui prend la plume ! Moh De Diouf commence sa carrière au milieu de la première décennie des années 2000. Dès son arrivée, il bouscule les codes et met la barre très haut. Exigeant avec lui-même, il puise son inspiration dans la tradition sénégalaise et essaye de la mettre dans les standards internationaux. Il faut dire que Moh a une tête bien faite. Bac et diplômes universitaires en poche, il aime voyager et s’enrichir en multipliant les expériences. La preuve, on peut dire qu’il habite sur 3 continents. Un coup à Paris, un coup à Montréal puis un autre à Johannesburg. Dakar restant évidemment l’escale favorite de ses pérégrinations. Ses analyses sur l'Afrique et le monde sont sur Kirinapost.

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