Alors que le sommet arabo-islamique de Doha, lundi dernier a appelé à une action collective pour faire face aux plans israéliens, et au lendemain de la énième condamnation du secrétaire général des Nations-Unies, Israël, par la voie de son ministre des Finances, Bezalel Smotrich annonce un plan visant à transformer Gaza en une zone lucrative après les destructions liées à la guerre.
Israël poursuit son plan. Sans faire attention aux condamnations répétitives du monde arabo-islamique, mais aussi du Brésil, de l’Espagne, de l’Afrique du Sud, des institutions comme les Nations-Unies, et en faisant fi des manifestations monstres à travers le monde, l’entité sioniste prépare un plan pour Gaza qu’il présente comme une mine d’or pour le secteur immobilier.
« Un plan d’affaires a été soumis à Donald Trump, élaboré par les professionnels les plus compétents », a déclaré B. Smotrich. L’objectif est clair : les bombardements, les tueries, la destruction de Gaza ont coûté cher, il s’agit pour le ministre des finances de réaliser des projets capables de couvrir les dépenses d’Israël, une fois la guerre gagnée.
Lundi à Doha, le sommet extraordinaire islamo-arabe à condamné « fermement toute tentative israélienne de déplacer la population palestinienne, sous quelque prétexte que ce soit, hors des territoires occupés en 1967″. Israël n’en a cure. Le Premier ministre de Malaisie, Dr Anwar Ibrahim, l’a rappelé dans son discours.
« Les condamnations n’arreteront pas les missiles. Les déclarations ne libereront pas la Palestine. Des actions punitive sévères doivent être mises en place » a invité le dirigeant malaisien.
Il est de plus en plus clair que la seule réponse à la barbarie sans limite d’Israël, est de lui infliger des sanctions drastiques. Israël est sourd. La Palestine continue de souffrir, de subir les bombardements et la faim. Personne ne sait si la flottille partie de Barcelone pour apporter de la nourriture et des médicaments aux gazaouis, arrivera à bon port. Israël est aveugle à tout. À ce rythme, envisager de s’installer prochainement portes de Médine en Arabie et concrétiser son rêve du Grand-Israël, devient une option sérieuse.
En attendant, à quelques jours du grand rendez-vous diplomatique de septembre des Nations-Unies, son Secrétaire général Antonio Guterres, infatigable défenseur de la paix et critique acerbe de l’agression israélienne, a dénoncé l’horreur en cours à Gaza.
« Nous assistons à des massacres massifs de civils, comme je n’en ai jamais vu dans aucun conflit depuis que je suis secrétaire général », a deploré Antonio Guterres en discussion à bâtons rompus avec les médias, juste avant que les chefs d’État et de gouvernement du monde entier ne déferlent sur la Grande Pomme pour le coup d’envoi de la nouvelle session.
Pour beaucoup déjà, rien ne sortira de cette messe onusienne car Israël est plus déterminée à aller jusqu’au bout. Surtout bien aidé par les États-Unis comme l’a martelé avec force Elias Sambar, historien, poète et essayiste palestinien.
» Israël est dirigé par des criminels, il n’y a pas d’autres termes. Israël ira jusqu’au bout de son crimes de génocide. Je ne crois pas que la terre va les arrêter. Ils sont couverts par un grand parrain, désolé d’utiliser un langage d’habitude réservé aux mafieux, mais les États-Unis fonctionnent comme une bande mafieuse qui couvrent tous les crimes d’Israël » dit le représentant permanent de la Palestine à l’UNESCO et négociateur des accords d’Oslo en 1993.
En attendant, les opinions sont en avance sur leurs États. Les manifestations ne faiblissent pas et tentent de faire bouger les lignes. Dans cette perspective, le Portugal reconnaîtra officiellement l’État de Palestine, a annoncé, vendredi, le ministère des Affaires étrangères, avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue la semaine prochaine
Lisbonne avait déjà signalé ses intentions en juillet, invoquant “l’évolution extrêmement préoccupante du conflit”, la crise humanitaire à Gaza et les menaces réitérées d’Israël d’annexer des territoires palestiniens.
D’autres pays occidentaux, dont la Belgique, la France et le Royaume-Uni, devraient également annoncer une reconnaissance officielle de la Palestine lors de l’assemblée générale. C’est un premier pas, mais il faut des actions fortes et concrètes contre Israël.
Parmi les actions concrètes, l’assemblée générale de l’ONU vient d’adopter une résolution permettant au Président palestinien de s’adresser au débat général par vidéo préenregistrée après le refus des États-Unis de délivrer des visas à la délégation palestinienne. C’était la moindre des choses…









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