Notre coup de coeur: «N’allez pas le répéter, mais le Nègre vous emmerde ! »
«Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : « Embrassez-moi sans crainte … Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai ». Et je lui dirais encore : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir.» Cahier d’un retour au pays natal (1939)
«J’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence
j’habite une soif irrémédiable» Poème intitulé « Calendrier lagunaire », Moi, laminaire (1982)
«C’est quoi une vie d’homme ? C’est le combat de l’ombre et de la lumière… C’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté» Entretien, Présence Africaine
«La Négritude, à mes yeux, n’est pas une philosophie. La Négritude n’est pas une métaphysique. La Négritude n’est pas une prétentieuse conception de l’univers. C’est une manière de vivre l’histoire dans l’histoire : l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît, à vrai dire, singulière avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à un autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées. Comment ne pas croire que tout cela constitue un patrimoine ? En faut-il davantage pour fonder une identité ?» Discours sur le colonialisme (1950)
«J’habite un voyage de mille ans
j’habite une guerre de trois cent ans
j’habite un culte désaffecté
entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité» Poème intitulé « Calendrier lagunaire », Moi, laminaire (1982)
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