L’Afrique ne peut être souveraine en contractant des dettes et ensuite systematiquement demander un allègeament ou une annulation.
Semer des graines de dettes ©lafriquedesidees.org/tag/dette-publique-africaine
Que de fois a-t-on vu, un président de la République annoncer triomphalement l’annulation de la dette de son pays. Une dette normalement permet à un pays d’engager des investissements afin d’améliorer le niveau de vie de ses concitoyens. Sous ce rapport, s’endetter peut être une bonne chose.
Malheureusement, lorsqu’elle paye des salaires, des dépenses de prestige ou est détournée, le pays s’enfonce dans la dépendance et la misère. Misère pour le grand peuple et les sans-dents, parce que là-haut, chez la caste dirigeante l’oppulence est une bénédiction.
Comme le dit le brillant sociologue Alioune Badara Kandji, « depuis Mathusalem nous entendons cette formule condescendante archaïque et surtout frisant la mendicité et une irrévérence criarde ». Il faut sortir de ces schémas d’assistance et surtout d’infantilisation de nos capacités.
Il faut être dans une logique d’assumer nos Paradigmes. Jusqu’ici, nous ne voyions que l’argent prêté et les dépenses de prestige et rarement le besoin. Si bien qu’il est plus facile d’emprunter pour une autoroute à péage, utile certes que pour une université, vitale. Sortir de cette dissonance nous impose d’assumer pleinement et entièrement notre destin.
La première exigence est de réduire par exemple le train de vie de nos Etats. Voir le président de la République du Sénégal dans ces voitures rutilantes laissées par son prédécesseur, les ministres et directeurs dans des bolides à 100 voire 300 Millions FCFA, n’encourage pas à espérer des lendemains meilleurs. Et si on en profite pour en finir avec les fonds communs dans la grande administration, le vil peuple ne se fâcherait point.
On gouverne par les symboles. Le peuple à qui on demande de serrer la ceinture a besoin de savoir que ceux qui lui demandent un tel effort, sont aussi dans cette logique. Il ne s’agit pas de dire: » nous réduisons le train de vie de l’État. Les gens ne savent pas les efforts que nous faisons. »
Hé bien, ils doivent savoir ! Ils sont vos citoyens, vos électeurs pour la plupart. Les prendre de haut en continuant de mythifier l’État, participe toujours à la déconnection entre le pouvoir et son peuple. En attendant, l’Afrique est un Mendiant assis sur une Mine d’or. Inversons cette Assertion pour enfin être Acteur et pas une suite victimaire.
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