Rufisque : Teranga Lab dénonce l’alourdissement de la dette africaine par les financements climatiques

Lors du Concert Climat organisé au Jardin public de Rufisque dans le cadre du Festival citoyen pour une transition énergétique juste, Teranga Lab a mis en lumière une préoccupation majeure : la finance climatique et son impact sur la dette des pays africains.

L’événement a rassemblé artistes, citoyens et autorités coutumières pour dénoncer les mécanismes de financement de la transition énergétique qui, selon Teranga Lab, aggravent la dette publique du Sénégal et d’autres nations africaines. Alexandre Guibert Lette, directeur exécutif de l’organisation, a souligné que la transition énergétique ne peut pas reposer uniquement sur des prêts qui alourdissent le fardeau budgétaire des pays africains.

« Nous appelons à des financements plus équitables, tels que des subventions, pour permettre au Sénégal et à d’autres nations de se libérer du poids croissant de la dette tout en amorçant leur transition vers les énergies renouvelables », a-t-il déclaré.

Teranga Lab plaide ainsi pour une refonte des mécanismes de financement climatique, qui favorise les subventions et les dons plutôt que les prêts, afin de permettre une véritable justice climatique.

L’organisation estime que les pays africains, pourtant en première ligne des effets du changement climatique, ne devraient pas être pénalisés par des emprunts qui compromettent leur développement. Teranga Lab a appelé à des solutions de financement adaptées qui ne viennent pas aggraver les déséquilibres économiques.

Le concert, marqué par la performance de « Nous disons Non ! », l’hymne du festival interprété par les artistes Oliblez et Doz’art, a renforcé ce message de refus des mécanismes financiers inadaptés. Aminata Mbaye, membre de Teranga Lab, a lu la déclaration du festival, qui appelle à des engagements concrets pour une transition énergétique juste et soutenue par une finance climatique qui ne soit pas synonyme d’endettement accru.

Les autorités coutumières présentes ont, elles aussi, réaffirmé l’importance de défendre une finance climatique équitable, appelant les dirigeants à agir pour protéger la souveraineté économique des pays africains.

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