L’ ancien Président de la république du Sénégal Macky Sall, alors qu’il était toujours en fonction, s’est fait embaucher par le président français Emmanuel Macron pour diriger le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, communément appelé les «4P». Boubacar Sadio, Commissaire divisionnaire de clase exceptionnelle à la retraite et observateur averti des questions géostratégiques s’offusque dans cette chronique de la situation qui démontre selon lui le niveau de soumission et de vassalité des chefs d’État africains.
Boubacar Sadio• « Un ancien chef d’État, bénéficiant de faveurs et d’avantages de la république qui offre, sans vergogne ni dignité, ses services à un État tiers, n’est qu’un traitre et un renégat. »
Ces temps-ci le débat public est préempté par le cas de notre ancien Président de la république Macky Sall qui s’est installé dans une situation moralement inconcevable, socialement intolérable et juridiquement condamnable. C’est ainsi que madame Aminata Touré, dans une déclaration fort opportune et d’une grande pertinence, a cru devoir s’adresser au Président Emmanuel Macron et aux autorités sénégalaises pour qu’un terme rapide soit mis à cette situation qui, en sus de son incongruité, est indigne de quelqu’un qui a eu à diriger son pays pendant douze ans dans un climat de terreur, d’oppression et de répression qui lui a valu d’être éjecté sans ménagement de son fauteuil présidentiel.
C’est l’occasion pour moi de féliciter madame Aminata Touré pour ses prises de position courageuses et sa posture de patriote sincère. J’ai eu à m’en prendre à elle quand elle était du mauvais côté; mais, aujourd’hui, à moins d’être malhonnête et de mauvaise foi, il faut lui reconnaitre sa très grande détermination dans la bataille politique et son engagement patriotique auprès du Président Bassirou Diomaye Faye et dans la coalition ou elle a abattu un excellent travail tant au niveau stratégique qu’à celui de la communication.
Quant au principal concerné dans cette affaire qui défraie la chronique, en l’occurrence, le Président Macky Sall, son comportement ne doit ni étonner ni surprendre. N’a-t-il pas avoué publiquement, sans gêne, sans vergogne et toute honte bue, avec une absence totale de dignité, qu’il pratiquait le « ndiouth-ndiath »; un aveu de taille qui prouve, à suffisance, qu’il a toujours versé dans la fourberie, la tromperie, la duperie, la duplicité, la manigance, le mensonge et la trahison. Ceci démontre le très bas niveau de moralité de notre ancien Président de la république pour qui, tous les moyens sont bons pour satisfaire ses désirs, ses besoins et ses objectifs. Dès lors, on peut facilement comprendre, qu’il ne puisse avoir aucun scrupule à se trouver dans cette situation embarrassante; un état de fait que les Sénégalais dénoncent dans la plus grande indignation mais qui semble le laisser totalement indifférent, parce que tout simplement dépourvu d’honneur.
A quelques mois de l’élection présidentielle au Sénégal, notre ancien Président de la république, alors qu’il était toujours en fonction, s’est fait embaucher par son maitre Emmanuel Macron pour diriger une structure dénommée le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, communément appelée les « 4P ». Ce recrutement, de par sa manière et compte du contexte, a été ressenti par les Sénégalais comme une véritable humiliation faite à tout un peuple. Une première dans l’histoire du monde et des relations internationales, qui démontre éloquemment le niveau de soumission et de vassalité de nos chefs d’État africains, plus particulièrement, ceux du pré carré français dont Macky Sall est le parangon achevé.
Avec ses nouvelles fonctions; le Président Macky Sall, bénéficie d’un salaire, d’un logement de fonction, d’un véhicule, d’un passeport diplomatique et autres avantages et faveurs. Au Sénégal, en sa qualité d’ancien Chef de l’État, comme ses prédécesseurs, il bénéficie d’un émolument mensuel de 10 millions, d’un logement ou d’une indemnité de 5millions, d’un passeport diplomatique, de prises en charge pour ses voyages et ses soins médicaux, d’un personnel d’appoint et d’autres avantages aux frais du contribuable.
Il devrait y avoir une levée de bouclier collective de tous les Sénégalais ou qu’ils se trouvent pour s’insurger et dénoncer une telle situation qui porte gravement atteinte à notre dignité et à notre souveraineté dont nous devons être fiers et jaloux. Il ne me parait pas utile ni judicieux d’interpeller le Président Emmanuel Macron qui ne se soucie guère des problèmes des Sénégalais. Nos interpellations doivent s’adresser à nos autorités, et en premier, au Président Bassirou Diomaye Faye qui, à mon humble avis, doit se prononcer sur ce cumul indécent.
Il faut reconnaitre que le Président Macky Sall a bénéficié de la part des nouvelles autorités d’une trop grande sollicitude qui ne semble guère se justifier mais que celles-ci expliquent par l’élégance républicaine qui imposent certaines formes et règles protocolaires. L’ancien Président Macky Sall a fini de démontrer qu’ll est méchant, mauvais, malveillant et très malintentionné. Avant de partir, Macky Sall a posé des actes gravissimes pour rendre le pays ingouvernable avec des séries de manifestations des populations qui seraient confrontées à des délestages intempestifs et durables et à des pénuries d’eau récurrentes dans la capitale ciblée pour être le foyer de la contestation.
Conscient de sa perte du pouvoir, Macky Sall a organisé un sabotage systématique à grande échelle dans différents secteurs stratégiques pour décrédibiliser les nouvelles autorités; il a parasité toutes les institutions du pays pour paralyser le bon fonctionnement des structures de l’État. Il a pris des décrets à incidence financière insoutenable pour mettre en difficulté son successeur qu’il accusera aussitôt d’incompétence, d’immaturité et d’incapacité à gouverner le pays. Il a même tenté de susciter insidieusement des bruits de bottes au sein des forces de défense et de sécurité, mais s’est heurté au patriotisme et à la tradition républicaine de notre armée dont les chefs ont été formés à bon école.
Comment informées et conscientes de tout cela, les nouvelles autorités, en l’occurrence, le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko ont pu faire montre de tant de sollicitude à l’endroit d’un ennemi qui a agi à visage découvert et n’a ménagé aucun effort pour nuire à votre magistère à peine installé. Il a pu bénéficier de notre avion de commandement pour ses vadrouilles; et la manière cavalière dont il a quitté le pays exprime éloquemment le dédain et le mépris qu’il a toujours eu pour son peuple. Tout indiquait qu’il prenait la fuite après tant de forfaits et de méfaits.
J’ai été le premier à demander au Président de la République Bassirou Diomaye Faye de prendre comme première mesure, dès son installation, la confiscation de tous les passeports diplomatiques et l’interdiction de sortie du territoire de toutes les autorités de l’ancien régime, y compris Macky Sall. Les actes de sabotage posés par le Président Macky Sall, relèvent du grand banditisme institutionnel que le peuple ne saurait tolérer. Et nos dirigeants doivent se le tenir pour dit. Aujourd’hui, malheureusement, la lenteur observée par nos nouvelles autorités dans la prise de certaines décisions a permis à des responsables de l’ancien régime de quitter le pays et à d’autres de dissiper une grande partie de leur fortune mal acquise.
Sur un autre registre, j’exhorte le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye à entamer la procédure de dissolution de l’Alliance Pour la République pour les trois raisons fondamentales suivantes;
1/ L’APR est dirigée par l’ancien Président Macky Sall dont on a dénoncé la duplicité dans la gestion des affaires publiques. Il est actuellement au service d’un Chef d’État étranger à qui il pourrait livrer des informations ultra secrètes et stratégiques se rapportant à notre système de défense nationale. Le Général Lecointre, ancien chef d’état- major des armées françaises n’a-t-il pas déclaré que dans quelques années, il va falloir que la France fasse la reconquête, pour ne pas dire la recolonisation des pays de l’Afrique de l’ouest dont une bonne partie leur a échappé. Il n’a fait que dire à haute et intelligible voix ce que tout l’establishment français pense tout bas; et pour légitimer et donner un caractère international à cette entreprise funeste, la France, comme elle sait si bien le faire, souhaite impliquer l’Union européenne.
Dans cette perspective, ne pourrait-on pas penser et envisager une collaboration du Président Macky Sall qui mettrait à la disposition de ses maitres de l’hexagone des informations stratégiques qui leur faciliteraient une éventuelle intervention militaire contre nos pays se réclamant souverainistes et prêts à s’affranchir de toute tutelle étrangère. Des actes de trahison ne sont pas à exclure de la part d’un homme veule qui chercherait à donner des gages de loyauté à ses maitres; notre pays a toutes les raisons de s’inquiéter pour sa sécurité.
2/ Sur les plans administratif et juridique, l’Alliance pour la république est totalement en porte à faux avec les textes régissant le fonctionnement des partis politiques au Sénégal. Elle n’a respecté aucun des termes du cahier des charges. L’APR n’a pas une structuration organisationnelle et fonctionnelle digne de ce nom; tout est centré et concentré autour de la seule personne du président qui exerce une autorité absolue sur tous les autres responsables. Il y a une absence totale de démocratie au sein du parti, tout comme on peut noter l’absence d’instances régionales, départementales et communales. Parti au pouvoir, l’APR a mené ses différentes activités en puisant dans les caisses de l’État par des manœuvres dolosives; son financement est entouré d’un épais halo de mystère laissant suggérer des fonds de provenance douteuse. L’APR à l’instar de la plupart des partis politiques ne s’est jamais soumis à l’obligation de présenter un bilan financier annuel. Il n’y a pas eu d’assemblées générales ni de congrès depuis des années.
3/ Une des raisons les plus sérieuses et la plus grave qui doit amener les autorités à prononcer la dissolution de l’Alliance pour la république, est sa dangerosité et sa nature profondément violente. Les évènements de ces dernières années ont fini de démontrer que l’APR est un parti subversif qui a posé des actes aux antipodes des exigences démocratiques et des prescriptions constitutionnelles. Il y a suffisamment de preuves pour l’attester. Il y a eu une commande d’armes de guerre directement réceptionnée par la Présidence de la république dont une partie a servi à armer les nervis engagés par des responsables de l’APR et de la coalition présidentielle qui ont été identifiés et nommément cités. Les lieux de recrutements ont été localisés
Tous les Sénégalais ont vu des nervis armés de fusils sortir du siège de l’APR à bord de pick-up de couleur blanche appartenant à l’administration publique. Ces véhicules, en file indienne, ont envahi et investi les différents quartiers de la capitale; de même, avec la complicité visible des forces de sécurité, ils ont tiré à bout portant sur de supposés manifestants. Un de leurs véhicules, bondé de nervis excités, à volontairement et mortellement heurté un jeune manifestant abandonné sur la chaussée tel un chien écrasé. Après leurs sales besognes accomplies, le debriefing se faisait au siège de l’APR et les véhicules garés dans l’enceinte de la société Dem-Dikk. Des actes de supplices et de tortues d’une sauvagerie inouie ains que des traitements humiliants et dégradants ont été infligés à de supposés manifestants; à titre illustratif il n’est que d’évoquer le cas, à la fois révoltant et pathétique, de l’étudiant Abdoulaye Touré. Il est donc indéniable que l’Alliance pour la république est un parti foncièrement subversif qui a érigé la violence, sous toutes ses formes, en mode de gestion de l’opposition politique et de la contestation populaire.
Aussi, compte bien tenu de tout ce qui précède et des nombreux éléments de preuves disponibles dont des fims, des enregistrements sonores, des témoignages, des confidences et des confessions, l’APR qui a dans son ADN la subversion et la violence, doit-elle être dissoute. C’est une exigence politique et sociale de premier ordre que les autorités actuelles doivent satisfaire; elles ne doivent pas verser dans une forme d’angélisme politique qui les rendrait frileuses et velléitaires.
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