Uranium la vérité géopolitique du Niger ? Et l’économie de l’agitation internationale. Le coup d’Etat militaire au Niger suscite des inquiétudes sur l’approvisionnement européen dans une matière stratégique dont le pays dispose en abondance, l’uranium.
Indispensable pour la production d’énergie par les centrales nucléaires, il pose trois questions au moins: le prix international véritable de sa cession, en particulier la part du Niger dans l’exploitation de ce minerai sur son sol; la contribution de l’exploitation de cette ressource au « développement économique »; enfin les conditions politiques, géopolitiques et sociales d’exploitation de ce minerai radioactif dans un contexte où les firmes multinationales ont les moyens d’ignorer les règles de sécurité conventionnelles.
L’uranium nous enseigne le cea.fr/, est un élément chimique radioactif présent à l’état naturel en quantité significative sur Terre. Il est essentiellement utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. Le Niger est le troisième producteur d’uranium dans le monde et un des pays les plus pauvres aussi.
C’est dans les années 1950, que le Commissariat à l’énergie atomique de l’ancien empire colonial français trouve un précieux métal radioactif au Niger : l’uranium. Meme lorsque la France accorde l’indépendance au Niger en1960 elle ouvre une mine en 1968, la SoMAïR (Société des Mines de l’Aïr, du nom d’un massif montagneux proche) puis une autre, en 1974, la CoMINAK (Compagnie minière d’Akouta, du nom d’une localité proche). Pour héberger les travailleurs de ces mines, une ville, Arlit, surnommée la « deuxième Paris » est même créée de toutes pièces en plein désert du Sahara comme le rapporte Ouest-France.
Le champion français du combustible nucléaire ORANO (ex AREVA) détenue à 90 % par l’Etat français y possède trois mines. La SoMAIR, exploitée à ciel ouvert, s’essouffle, mais doit encore fonctionner encore une dizaine d’années. La COMNAK, qui était une mine souterraine, a, elle, été stoppée en 2021. ORANO possède, enfin, la mine d’Imouraren. Elle aussi située non loin d’Arlit, elle présenterait un important potentiel de 200 000 tonnes.
Cinq pays fournisseurs d’uranium en 2022
Quantité d’uranium naturel importé en France
Kazakhstan (23 822 tonnes)
Niger (17 615 tonnes)
Ouzbékistan (16 792 tonnes)
Australie (12 349 tonnes)
Namibie (12 303 tonnes)
Canada (4 043 tonnes)
Brésil (628 tonnes)
Kirghizistan (506 tonnes)
République tchèque (120 tonnes)
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