À travers l’histoire du foot, nombreux sont les joueurs à s’être illustrés sous le même nom que certains de leurs glorieux aînés. au point parfois, de presque faire oublier leurs remarquables prédécesseurs aux fans de ballon rond francophones que nous sommes. Evidemment, les contemporains de ces footballeurs d’exception et les plus fervents aficionados du Beautiful Game en connaissent déjà probablement les exploits. D’autres, peut-être moins. Retour en trois papiers sur la carrière de trois de ces illustres homonymes de joueurs aux succès plus récents. Source: La Causerie
A l’évocation du nom de Falcao, les fans de foot les plus jeunes penseront immédiatement au Tigre Radamel. Le colombien, désormais avant-centre de Galatasaray peut se targuer d’un palmarès conséquent, forgé au fil de ses pérégrinations entre le FC Porto, l’Atlético de Madrid, l’AS Monaco et l’Angleterre. D’autres pourraient se remémorer Falcão, avec un tilde sur le a cette fois. Génial joueur de futsal brésilien qui s’invitait régulièrement le dimanche matin au zapping de Téléfoot, gratifiant le téléspectateur d’un habile sombrero, d’un splendide retourné ou d’un coup du foulard dont lui seul avait le secret. Deux joueurs au profil bien différent qui partagent pourtant un point commun : leur nom. Tout sauf un hasard puisqu’ils s’appellent ainsi en référence à un autre joueur, le même : Paulo Roberto Falcão.
À L’INTERNACIONAL
L’histoire du milieu de terrain brésilien débute au sud du pays, dans l’Etat de Santa Catarina où il est né. Mais c’est dans l’Etat voisin que va véritablement démarrer sa carrière de footballeur : à l’issue d’une journée de détection, il intègre le Sport Club Internacional de Porto Alegre, dans le Rio Grande do Sul. Son talent précoce lui permet de disputer ses premières rencontres professionnelles dès 1973, il a alors dix-neuf ans. Chez les Colorados (en référence aux couleurs rouges et blanches du club), il remporte cinq championnats Gaúcho, le championnat de l’Etat du Rio Grande do Sul, chaque fois face à l’éternel rival de Grêmio. Le club connaît en fait probablement sa période la plus faste ces années-là puisqu’il brille également au niveau national, emportant ses trois seuls championnats Brasileirão en 1975, 1976 et 1979. Dernier titre obtenu à l’issue d’une saison d’invincibilité, exploit encore encore unique dans l’histoire du championnat brésilien. Ne manque plus alors qu’à Falcão la consécration continentale. Un rêve touché du doigt en 1980 lorsque l’Internacional atteint enfin la finale de la Copa Libertadores. Face aux Portalegrenses se dressent les Montevidéens du Nacional. Avec un score nul et vierge à l’aller, le match retour est déterminant. A domicile, dans leur antre du Centenario, les uruguayens s’imposent grâce à un unique but de Waldemar Victorino. Le capitaine Falcão ne soulèvera pas le trophée cette année-là. Il ne s’en approchera en fait jamais plus d’aussi près puisqu’à son retour au Brésil en 1985, il devra se contenter d’un championnat Paulista, remporté avec le São Paulo FC.
BRESIL 82
Ses performances en club lui valent logiquement d’être appelé en sélection à partir de 1976. Mais un désaccord avec le sélectionneur Cláudio Coutinho le prive du Mondial argentin de 1978. L’arrivée du légendaire Telê Santana a la tête des Auriverdes va marquer un tournant. Pour Falcão d’abord. Santana, qui avait mené Grêmio à la victoire en finale du championnat Gáucho contre l’Internacional du milieu de terrain, ne tarissait pas d’éloges à son égard. C’est ainsi qu’il déclare, à l’issue d’un match des joueurs de Porto Alegre :
Aujourd’hui, j’ai vu un joueur atteindre la perfection. Falcão a gagné le match à lui tout seul
Un tournant pour le Brésil aussi. L’équipe est transformée, se révèle aussi performante qu’agréable à voir jouer et ce n’est pas peu dire. Le nouveau sélectionneur met en place une équipe joueuse, offensive, très fluide dans le jeu placé ou en transition. L’orchestration magistrale de remarquables solistes, Santana dessine un cadre idéal à l’expression des formidables individualités qui composent son équipe. Le collectif joue de ses forces : ses deux latéraux José Leandro et Junior, mais surtout son milieu de terrain. Considéré comme l’un des tous meilleurs de l’histoire de ce sport, l’entrejeu brésilien voit se cotôyer Zico, Eder, Sócrates, Toninho Cerezo et évidemment Falcão. Et c’est sûrement ce dernier qui en parle le mieux :
Dès qu’il est arrivé, les choses ont changé de façon radicale. C’est devenu beaucoup plus amusant de jouer avec la Seleção. Il a compris qu’il avait des joueurs intelligents. Il voulait que l’on joue à l’instinct et non pas de façon systématique. Il poussait les arrières latéraux à se porter en attaque. Il ne voulait pas de milieux axiaux qui se cantonnent à stopper les adversaires ; il voulait qu’ils sachent faire bon usage du ballon. Il nous a donné la liberté de tenter tout ce que l’on voulait tenter. Il nous demandait toujours de faire le spectacle. La Suite ICI: causerie.home.blog/2021
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