LE GUITARISTE BOLERO VA RENDRE HOMMAGE AUX RYTHMES AFRICAINS

Comme signe de précocité, on ne peut mieux faire. Lorsqu’il remplace le légendaire et fabuleux guitariste Barthelemy Attisso au sein du fameux Orchestra Baobab en 2016, il n’avait réellement que deux ans de vie musicale. Malgré tout, dès la sortie de l’album Tribute To Ndiouga Dieng et les quelques live qui suivirent, il met le tout Dakar à ses genoux. Normal si l’on vous dit qu’il passe son enfance et sa jeunesse entouré d’instruments à l’ombre d’un père pasteur qui lui permet de jouer très tôt dans l’église. Influencé par les riches sonorités de son Benin natal celles du Nigéria voisin mais aussi par le Jazz et la Soul, il assimile des musiques et des styles divers rapidement. Devenu musicien, René Sowatche à l’état-civil, choisit Bolero comme nom de scène. Et comme la danse espagnole à trois temps, il aime le bon son, celui qui sonne juste et sait ambiancer le public. Sa facilité et sa dextérité lui donnent une palette assez étendue et l’aide beaucoup lorsqu’il s’installe au Sénégal en 2014. L’artiste, toujours membre du Baobab, s’est projeté depuis quelques temps dans un projet plus personnel avec son band Bolero And The African Groove. L’idee est de réaliser un album autour de l’Afro jazz, entre Afro Funk Blues Jazz et Soûl. Il est sur le point de le sortir. Pour Kirinapost, Bolero a voulu se poser afin de parler de sa carrière et de son prochain bébé. Rencontre avec un précoce.

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Le guitariste en mode concert au Djoloff

 

• L’aventure Orchesta Baobab & Nick Gold

Le 22 décembre prochain, courez dans les bacs et procurez-vous le prochain album solo de Bolero. Il sera d’un très haut niveau eu égard au talent dont… fait montre depuis que Nick Gold le producteur du Baobab l’a repéré au cours d’une audition pour en faire le lead guitare du fameux Band de Dakar. Le célèbre producteur anglais ne se fait pas prier pour mettre fin à l’audition dès que Bolero termine sa partition.

L’aventure avec le Baobab l’amène à beaucoup voyager. Il joue à Glastonbury en Angleterre, au Womad (Espagne ), au festival Bout du Monde (à Crozon), à Jazz à Marciac, Ocarina festivals, Le Womex, entre autres. Sa réputation faite, Ndoumoucounda, Cheikh Lô, Sahad and the Nataal Patchwork, Majnun and the Black Magic Sofa Sofa font appel à ses services.

• Un album à venir avec des musiciens de talents

Depuis quelques années trotte dans un coin de sa tête un projet personnel : Réunir des musiciens et travailler sur un album afro.

La distribution est d’une très grande qualité. L’excellent Mermoz Deguenon aux Keybords, le magicien Christian Obam (Ablaye Cissoko, Youssou Ndour) à la basse, Ousman aka Ouzkora à la Kora Jean Vlavo (Noumoucounda) aux Percussions, Amen Zandjinou, André Touga aux drums, une section cuivre bien garnie avec Erick Yovogan à la trompette, Silvain Boco à la trombone, l’expérimenté Wilfried Zinzou et l’imprenable Alain Oyono aux saxophones (Youssou Ndour), accompagnent merveilleusement la guitare de Bolero. Le tout sous la supervision du co-producteur de l’album Patrick Forestier.

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La pochette est déjà prête

 

• Fan d’Ali Farka Touré

L’ensemble donne un riche mélange que l’artiste a voulu « Afrique », autrement dit, une musique représentative des sons de ce continent qu’il connait bien, lui qui, en plus des tournées musicales, est né au Benin, s’est rendu régulièrement au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Mali et séjourne actuellement au Sénégal…

« J’ai commencé à jouer vraiment en groupe au sein de l’orchestre de l’université de Cotonou Abomey-calavi et j’y ai découvert toutes les sonorités du Bénin et  du Nigeria. Des musiques très inspirantes telles que le « Zinli », « l’Agbadja » ou encore le « Téké » m’ont marqué et m’ont donné un large aperçu des diverses et multiples sonorités traditionnelles de l’Afrique. Par exemple, le « Téké » très proche du Mbalakh m’a beaucoup aidé lorsque je suis arrivé au Sénégal » raconte celui qui compte parmi ses Influences le grand Ali Farka Touré.

« Ali Farka Touré m’inspire énormément. B&B King et Eric Clapton m’ont beaucoup apporté aussi mais Ali Farka… Je suis fan et lorsque j’ai rencontré son fils Vieux Farka à Bamako, c’était un grand moment pour moi » relate le soliste.

• Hommage à Issa Cissokho le saxophoniste du Baobab décédé en 2019

Dans cette ambiance très africaine, le nom de l’album We are Africa a sonné comme une évidence. Enregistré à Dakar, le tout a été mixé en Suisse et masterisé dans le sud de la France à Montpellier.

Très proche du défunt saxophoniste du Baobab Issa Cissokho décédé en 2019, Bolero lui dédie un morceau parmi les 12 qui compose l’opus.

« Issa m’aimait comme son fils. Tribute to Issa est la reprise d’un morceau qu’il aimait beaucoup. J’ai souhaité ainsi lui rendre hommage. C’était un être exceptionnel, un « ambianceur » unique et un artiste d’un rare talent. De toute façon, ils (les musiciens du Baobab) sont tous formidables. Ils ont beau être des légendes, ils sont d’une humilité et d’une gentillesse extraordinaire. Des papas quoi » explique t-il avec émotion.

We are Africa parle naturellement d’intégration africaine, le grand souhait de Bolero, dans Africa Unite. L’album parle également de liberté  dans Freedom ou encore d’amour dans She My Love. Les textes merveilleusement chantés sont en français, en Minan, en Fon, en Adja (langues béninoises) en anglais et…en wolof dans We are Africa, le titre éponyme de l’album… excusez du peu, il chante dans un parfait wolof après quelques petites année de présence sur le sol sénégalais. Quand on vous dit qu’on a affaire à précoce…

 

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Bolero un artiste à découvrir

 

 

 

 

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