Pourquoi Boubacar Camara qui vient d’être nommé Secrétaire Général du gouvernement, est une bonne pioche pour l’administration Sonko ?
kamâh comme nous l’appelons affectueusement, incarne une véritable opportunité pour engager une transformation profonde de l’administration sénégalaise. C’est un technocrate visionnaire, capable de traduire en actes concrets un programme de réforme audacieux. Son expertise managériale, alliée à l’esprit réformateur et moderniste du Président Ousmane Sonko, offrent une perspective inédite pour propulser le Sénégal vers des niveaux de performance et d’attractivité sans précédent.
Dans le chapitre 7 (p. 165) de son ouvrage « Construire le Sénégal du Futur » que j’ai eu la chance de lire plusieurs fois, il énonce une vision structurée de l’administration de développement, placée au service prioritaire des ménages et des entreprises. Sa démarche de « rupture » vise à faire de l’administration un levier concret de croissance et de prospérité, non plus un simple gestionnaire de procédures.
D’abord, Camara propose une réforme sectorielle ambitieuse: la création d’une plateforme de gestion gouvernementale s’appuyant sur des secteurs et sous-secteurs, chacun coordonné par un Secrétaire d’État chargé du suivi et de l’action transversale. Cette architecture novatrice garantit à la fois une spécialisation pointue et une coordination renforcée, brisant ainsi la logique des silos bureaucratiques.
Dans cette architecture, il y aura la liberté retrouvée des directeurs, longtemps soumis à l’influence politique, ce qui parallèlement, libérerait les cadres de l’administration des contraintes clientélaires stimulant ainsi l’initiative et l’efficacité opérationnelle. Une telle démarche répond parfaitement à la vision du président de la république son excellence monsieur Bassirou Diomaye Faye :« Je veux un PM fort, des ministres forts », donc des DG forts.
Sur le plan organisationnel, son livre met particulièrement l’attention sur:
-la mise en place de conseils ministériels thématiques, favorisant la réflexion stratégique collégiale ;
-des réunions hebdomadaires des Secrétaires d’État pour assurer une gouvernance réactive et ajustée au fil de l’eau ;
-l’instauration de comités de direction permanents au sein de chaque ministère, gages de responsabilisation et de suivi rigoureux des politiques publiques.
En matière de modernisation, il a préconisé la digitalisation systématique des processus et l’intégration de la technologie blockchain, dont le potentiel est particulièrement prometteur pour la sécurisation du foncier, de l’état civil, de la fiscalité et de l’immobilier, mais aussi pour le renforcement de la recherche et de l’innovation. Ces leviers technologiques illustrent son ambition de faire de l’administration un véritable « créateur de richesses ».
Seul point de réserve pour moi: sa proposition d’un effectif ministériel limité à quinze membres, ce qui pourrait apparaître sous-dimensionné face à l’ampleur des défis d’un État en développement. Néanmoins, cette proposition témoignait avant tout d’une volonté de rationalisation et de concentration des responsabilités.
Sinon, il n’y a que des similitudes profondes entre ses belles propositions et la Vision2050 du PASTEF.
Que la cohésion politique l’emporte sur les divisions partisanes, pour le bénéfice exclusif du peuple sénégalais et de l’avenir du pays!
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