La farandole des transhumants

Khadim Fall Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui chez nous : les frontières entre formations politiques sont d’une extraordinaire porosité. Nos « cadres » politiques et « leurs » militants-godillots nous ont habitué à une valse effrénée de passage d’une formation à une autre. Le fait, en lui-même, n’a pas grand intérêt. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est la façon dont les transhumants se livrent à toutes les formes de contortions et autres acrobaties pour justifer leur reniement. Qui de se plaindre d’être ignoré par la direction du parti, qui d’estimer qu’on ne leur donne pas la considération qui leur est due, qui d’évoquer un « ndigël » de leur marabout…Tous les arguments sont servis. Alors qu’il suffit tout bêtement de prendre ses responsabilités et d’assumer ses actes. Chacun est quand même libre de trahir ses engagements, de renier ses principes, d’ignorer la morale et l’éthique individuelles, de faire du « wax waxeet » son principe directeur. Non ?
Pour certains, c’est dans les gènes. Rien à dire.
Pour d’autres, problème de survie. Ces derniers ne peuvent imaginer vivre en dehors des allées du pouvoir. Ceci quelqu’en soit le prix. Même une petite trahison. On s’ y est habitué.
Alors, mesdames et messieurs les transhumants, personne ne vous demande d’explications. La « liberté de trahison » fait partie de vos droits. Exercez-la à votre guise. Mais de grâce, épargnez-nous la torture de vos explications vaseuses. Trahissez crânement, et dites haut et fort  » maa tay »… Il y va de votre crédibilité… enfin, du peu qu’il en reste.
sequitur.

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